Chaque riverain a le droit de prendre, dans la partie du lit qui lui appartient, tous les produits naturels et d'en extraire de la vase, du sable et des pierres, à la condition de ne pas modifier le régime des eaux et d'en exécuter le curage (Code de l'Environnement, Droit des riverains). Mais les gîtes de substances minérales ou fossiles renfermés dans le sein de la terre ou existant à la surface sont considérés comme mines ou comme carrières (Article L111-1 du Code Minier).
L'activité d'orpaillage loisir n'est pas prise en compte par la loi française comme le sont la pêche et la chasse. L'orpaillage en tant que mise en valeur d'une ressource minérale est donc règlementé par le Code Minier, la Fédération Française d'Orpaillage ne délivre aucun permis. Le code minier prévoit deux cas: la simple recherche et l'exploitation minière.
Simple recherche: Article L121-1
du Code Minier
L'orpaillage
considéré comme simple recherche est soumis à déclaration.
Pour toute
recherche, il faut envoyer une déclaration à la Préfecture ou
DDE du département concerné indiquant les dates, le plan des
lieux prospectés, et le matériel utilisé.
-L'orpaillage
avec
pelle, pan, batée, seau, tamis, pompe manuelle, grattoirs, pied
de biche inférieur à 50 cm, sluice léger rentre dans le cadre
d'une simple recherche.
-L'utilisation d'engins mécaniques (motopompe, drague) est généralement interdite ou soumise à autorisation préfectorale et considérée comme exploitation professionnelle. Elle fait donc sortir du cadre de la simple recherche.
L'autorisation du
propriétaire des terrains exploités est nécessaire.
(particulier
pour les terrains privés ou DDE pour le domaine public)
Vente de récolte: Article L121-3
du Code Minier
Une
autorisation administrative est nécessaire pour pouvoir vendre
le produit de ses recherches.
Exploitation de gîte:
Pour
l'exploitation le Code Minier prévoit 3 types de titres miniers:
-Le Permis
Exclusif de Recherches (en vue d'exploitation)
-Le Permis
d'Exploitation
-La Concession
Les infractions au Code Minier sont punies d'une peine d'emprisonnement de 1 ou 2 ans et d'une amende de 15000 ou 30000 Euros selon le type d'infraction.
La connaissance des lois sur l'environnement est indispensable pour ne pas avoir de mauvaises surprises:
Les lois de protection de l'environnement préservent les frayères, les zones piscicoles, et les écosystèmes des zones humides ; les travaux dans le lit des cours d'eau concernés sont soumis à autorisation et les rejets y sont proscrits. Le défaut d'autorisation est puni deux ans d'emprisonnement et de 18000 Euros d'amende. (Code de l'environnement, Articles L432-2, L432-3, L216-8)
En Ariège, ces zones sont clairement interdites à l'orpaillage par la préfecture.
Le fait de jeter, déverser ou laisser s'écouler dans les eaux superficielles, souterraines ou les eaux de la mer dans la limite des eaux territoriales, directement ou indirectement, une ou des substances quelconques dont l'action ou les réactions entraînent, même provisoirement, des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 75000 Euros d'amende. (Code de l'environnement, Article L216-6)
L'extraction de matériaux est limitée ou interdite lorsqu'elle risque de compromettre, directement ou indirectement, l'intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais, vasières, zones d'herbiers, frayères, gisements naturels de coquillages vivants et exploitations de cultures marines.
Les forêts de protection sont soumises à un régime forestier spécial concernant les fouilles et extractions de matériaux (Code Forestier, Forêts de protection).
Orpailleurs de sablières:
Les
orpailleurs travaillant en sablière ne sont pas considérés comme
exploitants miniers, ils sont généralement déclarés artisans
(activités extractives, orpaillage) à la chambre des métiers (B.O. des impôts du 13 Mars 2003, liste des
activités relevant de l'artisanat). Avant que le terme
d'orpaillage ne soit réapparu dans la nomenclature moderne des
métiers, les orpailleurs de sablières de la fin du 20ème
siècle se déclaraient artisans récupérateurs des sous produits
du sable.
Pour la vente
de leurs récoltes ils doivent être inscrits au registre du
commerce. Un particulier peut cependant vendre sa production
sans inscription au registre du commerce tant que le montant
annuel n'atteint pas le plafond indiqué par la chambres des
métiers (10 000 Euros environ, à préciser auprès de la chambre
des métiers concernée).
Recommandations:
-Afin de
préserver la nature, sa santé et celle des autres, l'usage du
mercure et de produits chimiques est à bannir.
-Afin de
préserver le calme, les écosystèmes (frayères, zones de
croissance et d'alimentation de la faune liée au cours d'eau) et
de ne pas épuiser les placers, l'utilisation illégale d'engins
motorisés est à proscrire.
-Discrétion,
savoir vivre, respect des autres et de la nature
(pêcheurs, baigneurs, kayakistes, promeneurs, propriétaires,
faune, flore, écosystème...) sont des qualités indispensables.
-La remise en
état des terrains prospectés (rebouchage des trous) est une
tradition à ne pas oublier.
-Pour ne pas
passer pour un voleur pollueur, montrez vos trouvailles aux
propriétaires des lieux lorsque vous les rencontrez, expliquez
et montrez ce que vous faîtes.
-Veiller à ne
pas dériver de l'orpaillage loisir vers l'exploitation minière
illégale.
-Veiller à ce
que la fièvre de l'or, état d'excitation psychique naturel et
très agréable qui accompagne la première trouvaille et certaines
découvertes ne dégénère pas en folie personnelle ou collective.
Lorsque les
orpailleurs donnent une mauvaise image de l'orpaillage, la
réglementation devient draconienne, actuellement en Guyane, les
orpailleurs passent pour des bandits, assassins, pollueurs,
dévastateurs de la nature. Ils ont réussi à mobiliser à juste
titre l'opinion publique contre cette activité et l'état est
considéré comme complice. En tapant le mot orpaillage dans un
moteur de recherche comme Google, on constate que les chercheurs
d'or sévissant en Guyane sont auréolés d'une notoriété
extrêmement négative.
Certains pays,
suite à des abus, ont mis en place une réglementation très
stricte de l'orpaillage.
A voir:
"La loi de la jungle : chronique d'une zone
de non droit", documentaire plusieurs fois primé réalisé par
Philippe Lafaix sur la dure réalité de l'orpaillage en Guyane
Française, en ligne sur Internet.
Ces consignes sont publiées dans une lettre
d'information sur le
site de la préfecture.
Toute
personne désirant pratiquer l'orpaillage de loisir dans le
Gard, doit en faire la demande écrite au Préfet du Gard. Pour
toute déclaration, consultez les documents
en ligne sur le site de la préfecture Gardoise.
L’accord du propriétaire riverain doit être obtenu.
Le pratiquant devra avoir son
autorisation d'orpaillage en permanence sur lui.
Enfin, le lit de la rivière devra être remis dans
son état initial.
Sur la carte des cours d'eau sont identifiés :
Les matériels et produits suivants sont
strictement interdits à la pratique :