Les points classiques d'orpaillage se situent secteur Abeau à Loubatière où elle est alimentée en métal précieux par les nombreux gites à or signalés par le BRGM, situés sur les pentes des ruisseaux qui descendent de Malbosc, on orpaillait aussi alentours de Chavagnac et de Gagnières. Elle est réputée stérile à l'amont de Malbosc.
Le bedrock rocheux formé de conglomérats très arrondis par l'érosion offre peu de prises aux placers d'alluvions, l'orpaillage passé se pratiquait ici en tendant des peaux sur ce bedrock, à des endroits stratégiques.
Orpaillée il y a quelques années par Pierre Mandrick, orpailleur professionnel, la Ganière a donné du bel or avec de grosses paillettes, de beaux grains et des petites pépites dont voici quelques clichés en macro:
Or de la Ganière,
récolté par Monsieur Pierre
Mandrick
A Gagnières, la Ganière présente méandres et bedrock faillé à escaliers offrant plus de pièges que dans sa partie haute.
Placers de la Ganière, dans les
escaliers du bedrock
Les failles immergées du bedrock sont grattées au crochet, l'or remonté sur les dalles est observé au masque et directement aspiré à le pissette. C'est un travail en finesse, sans batée...
Technique du masque,crochet et pissette par
Olivier Piva,
sur une faille immergée:
L'or
récolté sur ces placers est roulé mais non
laminé il est composé de paillettes
épaisses, de grains et de petites pépites parfois
couvertes d'une teinte rouille ; les traces de mercure sont
fréquentes. On obtient 3 à 4 occurrences par
batée, avec parfois des pointes à 25-30 sur les
placers plus concentrés.
Les sables
lourds sont noirs et bruns, ferreux, contiennent des cristaux de
zircon et des débris rouges probablement de cristaux de
cinabre.
Or de la Ganière sur ces placers:
Paillettes épaisses:
Petite pépite et grains:
Taille réelle: 3 mm maxi
Or mercureux et ferreux:
Cristaux de la Ganière, à
dominante de cinabre et de zircon:
Le gîte principal de ce minerai précieux (l'or) est situé, comme nous l'avons dit, dans le vallon de Gagnières, sur un monticule désigné sous le nom de Chamades, placé au pied du village de Malbos (Ardèche). C'est dans les ravins qui sillonnent le pourtour de cette montagne que les habitants de la commune des Salles-de-Gagnières se livrent, pendant la morte saison, au lavage des sables aurifères.
Muni d'une sébille en bois de noyer creusée en forme de cône très-évasé, d'un diamètre de 0m60 sur 0m10 de profondeur,qu'on appelle gresaou, l'orpailleur entre dans l'eau jusqu’aux genoux et choisit un endroit où quelque obstacle, sous forme de barrage, a retenu les sables et les graviers entraînés par la rivière. Là, il remplit sa sébille qui peut contenir de 25 à 30 kilogrammes de sables ; puis, cherchant un point où le courant n'est pas trop fort, il y plonge son plat jusqu'à ce que les bords viennent à peu près affleurer le niveau de l'eau. Il lui imprime alors avec lenteur un mouvement de rotation, pour présenter au courant chaque partie de la masse qui est ainsi peu à peu entraînée. L'orpailleur s'arrête plusieurs fois pendant cette opération, pour rejeter avec la main les cailloux les plus gros qui ont résisté au courant, puis il reprend son mouvement de rotation jusqu'à ce qu'il ne reste plus au fond du plat que le menu gravier et le sable, dont il finit par se débarrasser en inclinant quelquefois son plat tout en continuant à le faire tourner.
Chaque lavage produit ainsi 4 à 5
paillettes d'or ; on peut faire six lavages par heure.
Il reste ordinairement au fond du plat, avec
les paillettes d'or, des grains de fer hydraté ; nous y
avons aussi rencontré, en faisant orpailler devant
nous, de petits grains de platine que les orpailleurs de
Gagnières appellent or blanc.