La
Têt
à
Rodez:
Or
de
la
Têt:
Le bassin de la Têt draine les zones montagneuses du Capcir, de la Cerdagne et du Conflent, récupérant entre autres les eaux de la face nord du Canigou, riche en gîtes métallifères. Des filons aurifères sont connus sur cette face, à Estoher, Serrabonne, Baillestavy et à Glorianes où une mine fût exploitée. Les torrents de ce secteur minier bien connu sont à prospecter.
D'après
les
gens
du
pays,
il n'y a pas de mines d'or à Glorianes, ce ne seraient
que
des mines de fer...
Ce gîte aurifère recensé fut
pourtant
découvert 1903, une concession pour or fut
accordée en
1922
et la mine de Glorianes fut exploitée artisanalement et
de
façon
intermittente jusqu'en 1946. L'exploitation a porté sur
1200
tonnes
de minerais avec une teneur en or de 21,7g / Tonne.
L'exploitation fut
reprise en 1955 et la concession a été
renoncée en
1967. La production s'élève à 350 kg d'or
autant resteraient en réserve ,d'après le
BRGM.
Passé
dans
le
journal
local
comme canular de poisson d'avril en 1977, "l'Or dans la
Têt" est
pourtant
une réalité méconnue des catalans. En
Roussillon,
l'orpaillage ne fait plus partie des traditions et les
orpailleurs
sont rarissimes.
En cherchant bien cependant dans les archives du
département, on constate que la Têt fut
concédée par trois fois pour
orpaillage au 17ème siècle: en 1603,
1615 et
1622. La part qui revenait au roi était le
cinquième,
quitte de tous frais.
Avant la construction du barrage de Vinça, la zone de Vinça à Ille sur Têt, produisait de belles paillettes et une sablière fut exploitée par un orpailleur professionnel près de Vinça.
De nombreux ruisseaux affluents présentent des indices d'or et sont à prospecter en particulier ceux issus du massif des Aspres comme le Boulès, la Comelade et ceux issus du massif de Força Réal comme la Berne, la Boule par exemple.
L'or de la Têt est composé en majorité de petits grains et de fines paillettes cependant grains et petites pépites sont parfois découverts.
Or
de
la
Têt:
Taille réelle: 2
mm maxi
Les
paillettes
mercureuses
bicolores
sont
fréquentes:
L'or
est
accompagné
de
sables
lourds noirs avec des débris métalliques
divers
et parfois de petits grenats. La productivité des
placers est
très
variable: de 1 à 10 trouvailles par batée
positive. Ils
semblent
très localisés, concentrés surtout autour
et sous
de très grosses pierres ainsi que dans les marmites et
alvéoles
du bedrock argileux.
En aval de Perpignan, les
paillettes sont plus fines et plus aplaties.
Au niveau des orgues d'Ille, les dépôts de graviers sont rares mais produisent des indices d'or.
La
Têt,
à
Ille
sur
Têt:
Or de la Têt à
Ille:
Près
du
pont
routier
de
Millas, les dépôts d'alluvions sont importants,
ils
sont
drainés et ravinés par ruissellement. Dans les
lits
asséchés
de ces rigoles, les placers sont signalés par des
galets salis
par
leur contact prolongé avec les minéraux lourds.
Les
sables
aurifères concentrés sous ces galets produisent
des
sables
noirs et sont riches en pépites ferreuses.
Ces sables lourds contiennent
parfois quelques fines paillettes et quelques grains d'or
millimétriques:
En aval de la confluence avec le Boulès, les dépôts d'alluvions sont très importants et comportent des placers de grandes crues en hauteur. Ces terrasses alluviales sont drainées par des bras souvent asséchés qui concentrent de petits placers récents.
Fines
paillettes
et
grain
de la Têt à
Millas
Taille réelle
1 mm maxi
A Saint Féliu d'Amont
A
St Féliu d'amont,
la Têt semble enrichie par son affluent aurifère:
La Comelade.
Après le petit barrage de Saint Féliu d'Amont,
la
Têt
se divise en 3 ou 4 bras, le second bras, en partant de sa
rive gauche
se trouve asséché lorsque la Têt est
basse, on
accède
alors aux alluvions situées au fond de ce lit.
Il s'agit de gros galets
roulés qui retiennent entre eux des sables
aurifères
habituellement
inaccessibles et en plein courant. Dans ces sables, sur le
passage du
flux
de sables lourds, on récolte 3 à 5 paillettes
d'or par
batée.
Or
de
la
Têt,
à
Saint Féliu d'Amont
Taille réelle: 1,5
mm maxi
La
Têt
à
Pézilla
la
Rivière
Après la zone de
ralentissement du courant,
les placers sur berges sont
signalés par
les grosses pierres déposées
par les crues.
Placer de la Têt à
Pézilla la Rivière:
Les sables lourds sont noirs, riches en débris métalliques divers (métaux ferreux, zinc, plombs, or, or mercureux). Ils donnent parfois des grenats millimétriques divers cristaux.
Grains
et
paillettes
d'or
de la Têt à
Pézilla
Petite
pépite
d'or
de
la
Têt à Pézilla
Taille réelle: 3
mm
Pépite
métallique
ferreuse:
Paillette métallique
oxydée:
Or mercureux gris amalgamé:
Paillette
mercureuse
jaune
pâle:
Paillette d'or ferreuse:
Paillettes
d'or
bicolores,
semblables à celles
d'or mercureux du Réart:
Paillettes, grains et petite
pépite
de la Têt à
Pézilla:
Taille réelle: 3
mm maxi
La
Têt
en
couleurs
par
Christian Moreno:
Anatase, Spinelle,
Rutile, Zircon, Grenat...
La Têt à l'aval
de Baho
Bedrock
argileux
de
la
Têt
à Baho,
lessivé par le courant
Cependant,
d'importantes
terrasses
alluviales
abritent
des placers anciens de fortes crues, en
hauteur,
sous les gros cailloux déposés en surface.
Ces terrasses sont drainées
par des petits ruisseaux souvent asséchés qui
concentrent
parfois de petits placers.
Or
de
la
Têt
à
Baho, placer de terrasses:
Taille réelle:
1 mm Maxi
En bordure des zones de fort courant se créent parfois des remous plus calmes, favorables aux dépôts de placers en particulier dans les racines de roseaux.
Sur ce placer, sur la végétation, les traces du courant créé par un remous tourbillonnant sont à contre-courant et l'ordre des alluvions est inversé. Ils sont classés d'amont en aval: sables fins, sables grossiers mêlés aux graviers et cailloux, gros cailloux, à l'inverse des placers classiques sur berge.
Placer
"inversé"
de
remous
de
la Têt
Paillettes
d'or
de
la
Têt
sur ce placer
Taille réelle: <1 mm
La Têt traverse Perpignan sur un lit d'argile inaccessible, enfoui sous d'épaisses couches stratifiées d'alluvions bien roulées.
Lit
et
terrasses
alluvionnaires
de
la Têt à Perpignan:
Le fleuve est accessible aux passages à gué. Sur ces importants dépôts alluvionnaires, les grosses pierres créent des micro-placers sur la strate de la dernière crue. Les dépôts de pollution aux objets ferreux sont de bons indicateurs. Mais les placers semblent peu productifs, une seule et fine paillette par batée.
Passage
à
gué
sur
la
Têt à Perpignan,
à la
confluence de la Basse:
Micro-placer
parmi
les
grosses
pierres:
Or
de
la
Têt
à
Perpignan dont une
paillette mercureuse,
en bas à droite:
Taille réelle:
<1 mm
Placer de la Têt à
Bompas,
plus riche entre les roseaux:
Paillettes
de
la
Têt
à
Bompas:
Taille réelle maxi:
1 mm
Sous et autour des grosses pierres déposées sur les dépôts d'alluvions de la Têt en aval du passage à gué de Bompas on parvient à récolter de 1 à 8 fines paillettes par batée, avec parfois une paillette presque millimétrique, mêlées à des paillettes de plomb.
Taille réelle maxi:
1 mm
La Têt,
toujours aurifère, à
Villelongue
de la Salanque
Les dépôts alluviaux sont ici surtout limoneux, il faut chercher les rares dépôts de galets et de graviers dans les chenaux empruntés sur berge par le fleuve en crue.
Or
de
la
Têt
sur ce
placer:
Taille réelle maxi:
1 mm