Or et Placers >> Voir aussi: >> Étude des placers alluviaux

Définitions:

Nomenclature utilisée en France pour l'or détritique: Or microscopique, Couleurs, Points, Fines Paillettes, Paillettes, Petits grains, Grains, Pépites.

Ors alluvionnaires d'origines diverses:

 

Récoltes d'or alluvionnaire d'origine française:

Paillettes d'or du Rhône:

Paillettes d'or du Rhône (Macro)

Paillettes d'or Canadiennes
(Vues à la binoculaire)

Paillettes, grains et pépite millimétriques
des Pyrénées Orientales:

Vue à la loupe binoculaire x20,
sur papier millimétré

Grain: fragment en trois dimensions au dessous de 2 mm

Gros grains: de 1 à 2 mm

Grain d'or de la rivière de Passa:

Grain d'or du Réart:

Taille réelle 1,5 mm

Petits grains: au dessous de 1 mm

Petits grains d'or du Gardon:

Paillettes: fragments ayant une surface mais sans épaisseur apparente, laminés par le roulage:

Paillettes d'or du Rhône

Paillette d'or du Gardon:

Taille réelle 3 mm

Fines paillettes: particules aplaties, au dessous de 1 mm

Fines paillettes et paillette d'or du Tech
de 0,5 à 2 mm

 

Fines paillettes et petits grains du Réart
0,2 à 0,8 mm

Points: particules ayant l'aspect d'un point à l'oeil nu ; à la binoculaire il s'agit de micro-grains ou de micro-paillettes de 100 à 200 microns (0,1 à 0,2 mm)

Couleurs: particules si fines qu'elles ne sont reconnaissables qu'à la loupe binoculaire ou par leur teinte si elles sont nombreuses et groupées. A la binoculaire on observe de minuscules débris d'une taille inférieure à 100 microns.

Or microscopique: particules microscopiques de quelques microns, observables uniquement au microscope.

Les expressions poussière d'or, poudre d'or, farine d'or sont aussi employées par les orpailleurs pour désigner une lot de particules de très faible taille.

L'aplatissement typique des paillettes d'or laminées en forme de pommes chips est le résultat du martèlement des grains d'or par les grosses pierres dans le lit du cours d'eau. On pense que cet aplatissement indique que l'or a été déplacé et travaillé par le cours d'eau sur plus de 10 km.

L'expression "ailes de mouche" désigne des paillettes allongées, de quelques millimètres.

L'or natif invisible désigne des particules de quelques microns cachées dans les micro-fissures des minerais aurifères.
L'or invisible désigne des atomes d'or masqués, inclus dans les molécules des minerais aurifères.
L'or dissout désigne des atomes d'or invisibles en solution aqueuse naturelle.
L'or potable désigne une solution d'or de recette alchimique, souvent cité comme "élexir de vie".
L'or colloïdal désigne une suspension d'or dans une solution liquide, il est obtenu par la chimie et a une teinte typique rouge. Les particules en suspension ont une taille inférieure au micron. Une recette consiste à dissoudre l'or dans l'eau régale dont il est ensuite extrait avec de l'alcool ou de l'ether.

L'or natif filonien est généralement prisonnier dans une gangue de quartz.
La destruction du quartz par l'érosion libère les particules d'or et permet leur migration vers des placers.

L'origine de l'or de placers est multiple:
-destruction de filons de quartz à or libre,
-érosion de roches contenant des minerais et amas métalliques aurifères où l'or peut être visible ou invisible s'il est associé chimiquement à d'autres éléments (pyrites et mispickel aurifères) et donc inclus dans leurs molécules.
-décomposition de roches et de terrains sédimentaires de type conglomérats, argiles des terrains adjacents contenant des paléo-placers
-ruissellement sur des placers anciens ou lits fossiles
-remaniement de placers

-Une partie de cet or peut être chimiquement modifié et même dissout par l'eau pour se reformer, généralement sur des grains d'or existants, sur une matière minérale ou parfois même végétale.

La formation des placers est le résultat de processus naturels mécaniques et chimiques: libération, transport, concentration, altération, dissolution et précipitation. Leur taille varie de quelques dizaines de centimètres à plusieurs centaines de kilomètres.

Ces placers se trouvent près de gîtes aurifères, souvent loin de l'eau et recouverts par la végétation.

Ils sont difficiles à exploiter la batée: l'absence d'eau et les concentrations plus aléatoires qu'en placer alluvial rendent la tâche difficile.

C'est cependant sur ce type de placer de l'on trouve les plus grosses pépites:
En plein désert australien, sur les placers éluviaux résultant de la destruction par l'érosion d'un massif montagneux de la taille des Alpes, on trouve des pépites pesant parfois de plusieurs dizaines de kg qui n'ont visiblement jamais été roulées dans des rivières. Elles sont souvent hérissées de pointes intactes et ont des formes très découpées. Certaines sont encore collées à leur gangue de quartz.

Placers alluviaux:
Les placers éluviaux sont drainés par ruissellement et se retrouvent au fond des vallées, dans les cours d'eau, où ils sont à nouveau déplacés et déposés en concentrations appelées placers alluviaux.
Il peuvent être enrichis par l'érosion de filons aurifères  situés dans le lit même du cours d'eau, par le ruissellement sur des paléo placers dans les terrains proches et par une reformation de l'or dissout enrichissant les grains existants.

Placers marins et lacustres:
Il s'agit de
-placers éluviaux sur des plages (à Piriac en Bretagne) en général très proches d'un gîte
-dépôts alluviaux aurifères à l'embouchure des fleuves subissant les courants côtiers

Placers sous-marins:
-Destination naturelle des autres placers
-Placers liés à l'activité volcanique sous marine

Or marin dissout:
1 mètre cube d'eau de mer contient quelques milligrammes d'or dissout.
La recherche pour la récupération de cet or s'oriente depuis quelques années sur la capacité qu'ont certaines bactéries à concentrer l'or colloïdal dans leurs tissus, à tirer de l'énergie de la précipitation d'or dissout.
La formation de certains placers serait d'origine bactériologique. On utilise actuellement au Canada une bactérie pour le traitement des pyrites aurifères. Voir l'article: Gold from the Sea sur Goldfever.com

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